Message d'erreur

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79-80 (Dieu est Possibilité infinie. C'est pourquoi la Vérité n'est jamais en...)

Nyomtatóbarát változat

79 — Dieu est Possibilité infinie. C'est pourquoi la Vérité n'est jamais en repos. C'est pourquoi aussi l'Erreur est justifiée de ses enfants.

80 — Si l'on en croit certaines personnes dévotes, on pourrait s'imaginer que Dieu ne rit jamais; Heine était plus près de la vérité quand il a découvert en Lui le divin Aristophane.

Oui, ce qu'il veut dire, c'est que ce qui est vrai à un moment ne l'est plus à un autre. Et c'est cela qui justifie les enfants de l'erreur.

Il veut peut-être dire qu'il n'y a pas d'erreur!

Oui, c'est la même chose, une autre façon de dire la même chose. C'est-à-dire que ce que nous appelons erreur a été vérité à un moment donné.

L'erreur est une notion dans le temps.

Il y a certaines choses qui peuvent apparaître véritablement comme des erreurs.

Momentanément.

C'est justement cela, l'impression : tous nos jugements sont momentanés. Ils sont : à ce moment-ci, c'est comme ça; le moment suivant, ce n'est plus comme ça. Et pour nous, ce sont des erreurs, parce que nous voyons les choses l'une après l'autre; mais pour le Divin, cela ne peut pas Lui apparaître ainsi, parce que tout est en Lui.

Au fond, essaye de t'imaginer que tu es le Divin pendant un moment ! Tout est en toi; simplement tu t'amuses à le faire sortir dans un certain ordre; mais pour toi, dans ta conscience, tout est là en même temps : il n'y a ni temps, ni passé ni futur ni présent — tout est ensemble. Et toutes les combinaisons possibles. Il s'amuse à sortir une chose et puis l'autre, là, comme ça; alors les pauvres bougres qui sont en bas et qui ne voient qu'un petit morceau (ils en voient grand comme ça), ils disent : "Oh! ça, c'est une erreur." Comment est-ce une erreur? Simplement parce qu'ils ne voient qu'un petit morceau.

C'est clair, n'est-ce pas, c'est facile à comprendre. Cette notion d'erreur est une notion qui appartient au temps et à l'espace.

C'est comme l'impression qu'une chose ne peut pas être et ne pas être en même temps. Et pourtant c'est vrai, elle est et elle n'est pas. C'est la notion de temps qui amène la notion d'erreur — de temps et d'espace.

Qu'est-ce que tu veux dire, qu'une chose est et qu'elle n'est pas en même temps, comment?

Elle est, et en même temps il y a son contraire. Alors, pour nous, cela ne peut pas être à la fois oui et non. Pour le Seigneur, c'est tout le temps oui et non en même temps.

C'est comme notre notion d'espace; nous disons : "Je suis là, par conséquent tu n'es pas là." Et moi je suis là et tu es là et tout est là ! (Mère rit) Seulement, il faut être capable de sortir de la notion d'espace et de temps pour comprendre.

C'est une chose que l'on peut sentir très concrètement, mais pas avec notre façon de voir.

Certainement, beaucoup de ces aphorismes sont écrits à un moment où le mental supérieur, tout d'un coup, débouche dans le Supramental. Il n'a pas encore oublié comment c'est pour lui de la façon ordinaire, mais il voit comment c'est pour la façon supramentale; et alors, cela donne ce genre de choses, c'est cela qui donne cette forme paradoxale. Parce que l'un n'est pas oublié et l'autre est déjà perçu.

(long silence)

Au fond, si l'on regarde attentivement, on est obligé de penser que le Seigneur se joue une formidable comédie à Lui-même! que la Manifestation, c'est une comédie qu'il se joue à Lui-même avec Lui-même.

Il a pris la position du spectateur et puis Il se regarde. Et alors, pour se regarder, il faut qu'il accepte la notion de temps et d'espace, autrement Il ne peut pas se regarder! Et immédiatement, toute la comédie commence. Mais c'est une comédie, ce n'est rien de plus!

Nous, nous prenons cela sérieusement, parce que nous sommes des marionnettes, hein? Mais dès que nous cessons d'être des marionnettes, nous voyons bien que c'est une comédie.

C'est aussi une tragédie réelle, pour certains.

Oui, c'est nous qui la rendons tragique. Ça, c'est nous qui la rendons tragique.

Dernièrement, j'ai regardé avec attention. J'ai regardé la différence entre des événements similaires arrivant aux hommes et arrivant aux animaux; et en s'identifiant aux animaux, on voit bien qu'ils ne prennent pas cela tragiquement du tout — excepté ceux qui sont entrés en rapport avec l'homme (mais là, ce n'est pas leur état naturel, c'est un état de transition ; ils deviennent des êtres de transition entre l'animal et l'homme). Et la première chose qu'ils prennent naturellement de l'homme, ce sont ses défauts, c'est toujours ce qu'il y a de plus facile à prendre! Et alors ils se rendent malheureux — pour rien.

Tant de choses... Tant de choses... L'homme a fait de la mort une tragédie épouvantable. Ces jours derniers, j'ai vu, parce que la nuit dernière ou la nuit d'avant, j'ai passé au moins deux heures dans un monde qui est le physique subtil,1 où les vivants et les morts se côtoient sans sentir la différence — ça ne fait aucune différence. Là, il n'y a aucune différence. Et il y avait des vivants... il y avait ce que nous appelons des "vivants" et ce que nous appelons des "morts", ils étaient là, ensemble, et ils mangeaient ensemble, ils bougeaient ensemble, ils s'amusaient ensemble; et tout cela, c'était une jolie lumière, tranquille, enfin très agréable, c'était très agréable. Je me suis dit : "Voilà ! les hommes ont fait une coupure, comme ça, et puis ils ont dit: "Maintenant, mort." Et mort! le beau de l'affaire c'est qu'on agit avec eux comme si l'on agissait avec une chose inconsciente, et ce corps est encore conscient!

(silence)

Où, où est l'Erreur? Où est l'Erreur?

C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'erreur. Il y a seulement l'apparence de choses impossibles, parce que nous ne savons pas que le Seigneur est toute possibilité et qu'il peut faire tout ce qu'il veut, comme Il veut. Cela, ça ne peut pas entrer dans notre tête, nous disons toujours : "Oui, ceci se peut et puis cela ne se peut pas", mais ce n'est pas vrai ! C'est pour notre imbécillité que cela ne se peut pas, mais tout est possible.

(silence)

Tiens, tu vois, il n'y a que celui qui regarde la pièce qui ne se tourmente pas, parce qu'il sait tout ce qui va arriver et qu'il a la connaissance absolue de tout — de tout ce qui arrive et de tout ce qui est arrivé et de tout ce qui va arriver — et c'est tout là, une présence pour lui. Et alors, ce sont les autres, les pauvres acteurs, qui ne savent même pas — ils ne savent même pas leur rôle ! Et ils se tourmentent beaucoup, parce qu'on leur fait jouer quelque chose et ils ne savent pas ce que c'est. C'est une impression que je viens d'avoir, très forte : nous sommes tous à jouer la comédie, mais nous ne savons pas ce qu'est la comédie, ni où elle va ni d'où elle vient, ni son ensemble; nous savons juste à peine — et mal — ce qu'il faut que nous fassions sur le moment. Et nous le savons mal. Et alors on se tourmente! Mais quand on sait tout, on ne peut plus se tourmenter, on sourit — Il doit s'amuser beaucoup, mais nous... Seulement, il nous est donné le plein pouvoir de nous amuser comme Lui.

C'est simplement parce que nous n'en prenons pas la peine.

Ce n'est pas facile !

Oh ! si c'était facile... si c'était facile, on s'en fatiguerait.

On se demande parfois aussi pourquoi, pourquoi c'est si tragique, cette vie. Mais si c'était comme un enchantement perpétuel, d'abord on n'apprécierait même pas, parce que ce serait tout à fait naturel — c'est surtout cela, on n'apprécierait pas parce que ce serait tout à fait naturel—, et puis rien ne dit que l'on n'aimerait pas un petit peu de tohu-bohu pour changer. Ce n'est pas sûr.

C'est peut-être cela, l'histoire du paradis terrestre... dans le paradis, ils avaient la connaissance spontanée, c'est-à-dire qu'ils vivaient, ils avaient la même conscience que celle des animaux, juste assez pour pouvoir jouir de la vie un peu, comme ça, avoir la joie de la vie. Mais ils ont voulu commencer à savoir pourquoi, comment, où l'on va, qu'est-ce qu'il faut faire, etc., et alors tout le tourment a commencé — ils se sont fatigués d'être tranquillement heureux.

(silence)

Je pense que Sri Aurobindo a voulu dire que l'erreur est une illusion, comme le reste — qu'il n'y a pas d'erreur, qu'il y a toutes les possibilités, qui sont souvent (qui sont nécessairement} contradictoires si elles sont toutes là. Contradictoires dans leur apparence. Mais il suffit de se regarder soi-même et de se dire : "Qu'est-ce que, moi, j'appelle erreur?" Et si l'on prend la chose en face et qu'on dise : "Qu'est-ce que j'appelle erreur?", on voit immédiatement que c'est une ânerie — il n'y a pas d'erreur, ça vous échappe des doigts.

(silence)

J'ai l'impression que Sri Aurobindo était dans son ascension : le mental intuitif était en train de percer un trou et d'entrer en contact avec le Supramental, alors ça venait comme ça, ploff! comme un éclatement dans la pensée, et il écrivait ces choses-là. Et si l'on suit le mouvement, on voit l'Origine.

C'est évidemment cela qu'il voulait dire : l'Erreur est l'une des innombrables, des infinies possibilités. "Infini" veut dire qu'absolument rien n'est en dehors de la possibilité d'être. Alors, où mettre l'erreur là-dedans? L'erreur, c'est nous qui appelons cela erreur, c'est tout à fait arbitraire. Nous disons : "Ça, c'est une erreur" — par rapport à quoi? À notre jugement que "ça, c'est vrai", mais certainement pas par rapport au jugement du Seigneur, puisque c'est une partie de Lui-même!

C'est cet élargissement de la compréhension, il n'y a pas beaucoup de gens qui peuvent supporter cela.

N'est-ce pas, quand je commence à regarder comme ça (Mère ferme les yeux), il y a en même temps deux choses :justement, ce sourire, cette joie, ce rire est là, et puis... et puis une paix! n'est-ce pas, une paix! une paix si pleine, si lumineuse, si totale, où plus rien ne se bat, il n'y a plus de contradictions. Rien ne se bat plus. C'est une seule lumineuse harmonie — et pourtant, tout ce que nous appelons erreur, souffrance, misère, tout est là. Ça ne supprime rien. C'est une autre façon de voir.

(long silence)

Il n'y a pas à dire, si sincèrement on veut en sortir, au fond ce n'est pas si difficile : on n'a rien à faire, on n'a qu'à laisser le Seigneur faire tout. Et Il fait tout. Il fait tout, Il est ... c'est si merveilleux! c'est si merveilleux.

Il prend n'importe quoi, même ce que nous appelons une intelligence tout à fait ordinaire, et puis simplement, Il vous apprend à mettre cette intelligence de côté, en repos : "Là, tiens-toi tranquille, ne bouge plus, ne m'embête pas, je n'ai pas besoin de toi", alors une porte s'ouvre — on n'a même pas l'impression d'avoir à l'ouvrir : elle est toute ouverte, on vous fait passer de l'autre côté (tout cela, c'est Quelqu'un d'autre qui le fait, ce n'est pas vous). Et puis, l'autre façon devient impossible.

Tout ce... oh! ce labeur effroyable du mental qui s'efforce de comprendre, ouf! qui peine, qui se donne mal à la tête... absolument inutile, absolument inutile, ça ne sert à rien du tout, qu'à brouiller les cartes.

Vous êtes en face d'un soi-disant problème : qu'est-ce qu'il faut dire, ou qu'est-ce qu'il faut faire, ou comment agir, ou...? Il n'y a rien à faire! Rien, il n'y a qu'à dire au Seigneur : "Voilà, Tu vois, c'est comme ça", et puis c'est tout. Et puis on reste bien tranquille. Et puis, tout spontanément, sans y penser, sans réfléchir, sans calculer, rien, rien, pas le moindre travail — on fait ce qu'il faut faire. C'est-à-dire que le Seigneur le fait, ce n'est plus vous. Il le fait, Il arrange les circonstances, Il arrange les gens, Il met les mots dans votre bouche ou sur votre plume — Il fait tout, tout, tout, tout, on n'a plus rien à faire qu'à se laisser vivre béatifiquement.

J'en viens à être convaincue que les gens ne veulent vraiment pas.

Mais c'est déblayer qui est difficile, le travail de déblayage avant.

Mais on n'a même pas besoin de le faire ! Il le fait pour vous.

Mais cela envahit constamment : la vieille conscience, les vieilles pensées...

Oui, ça essaye de recommencer par habitude — il n'y a qu'à dire : "Seigneur, Tu vois. Tu vois. Tu vois, c'est comme ça", c'est tout. "Seigneur, Tu vois, Tu vois ça, Tu vois ça. Tu vois ça, Tu vois cet imbécile-là" — c'est fini. Ça, immédiatement... Mais ça change automatiquement, mon petit! Pas le moindre effort. Simplement, être sincère, c'est-à-dire vraiment vouloir que ce soit bien. On est parfaitement conscient qu'on n'y peut rien, qu'on n'a aucune capacité. Moi, j'ai de plus en plus l'impression que cet amalgame de matière, comme ça, de cellules, tout ça, c'est pitoyable! C'est pitoyable. Je ne sais pas s'il y a des conditions où les gens se sentent puissants, merveilleux, lumineux, capables; mais pour moi, c'est parce qu'ils ne savent pas vraiment comment ils sont! Quand on se voit vraiment comme on est fait — vraiment, c'est rien, c'est rien. Mais capable de tout, pourvu... pourvu qu'on laisse faire le Seigneur. Mais il y a toujours quelque chose qui a envie de faire soi-même, c'est ça l'ennui, autrement...

Non, on peut être plein d'une excellente bonne volonté, et puis on veut le faire. C'est ça qui complique tout. Ou alors on n'a pas la foi, on croit que le Seigneur ne pourra pas faire et qu'il faut faire soi-même, parce que Lui ne sait pas! (Mère rit) Ça, n'est-ce pas, ce genre de sottise est très répandu : "Comment est-ce qu'il peut voir les choses? Nous vivons dans un monde de Mensonge, comment est-ce qu'il peut voir le Mensonge et voir..." Il voit la chose comme elle est, justement!

Et je ne parle pas de gens sans intelligence, je parle de gens qui sont intelligents, et qui essayent — il y a une sorte de conviction, comme ça, quelque part, même chez ceux qui savent que nous vivons dans un monde d'Ignorance et de Mensonge et qu'il y a un Seigneur qui est Toute-Vérité, eh bien ils disent : "Justement, parce qu'il est Toute-Vérité, Il ne comprend pas (Mère rit). Il ne comprend pas notre mensonge, il faut que je m'en occupe." Ça, c'est très fort, très répandu.

Àh! nous compliquons pour rien.

C'est une chose que je me suis souvent demandée ; quand on fait une prière au Seigneur, qu'on veut Lui faire comprendre que quelque chose ne marche pas, j'ai toujours l'impression qu'il faut se concentrer très fort et que c'est quand même quelque chose de loin qu'il faut appeler. Mais est-ce exact? Ou est-ce que vraiment...

Ça dépend de nous !

Moi, n'est-ce pas, j'en suis à Le sentir partout, tout le temps, tout le temps; et jusqu'à un contact physique— c'est physique subtil, mais physique — dans les choses, dans l'air, dans les gens, dans... comme ça (Mère presse ses mains contre son visage). Et alors, ce n'est pas loin à aller, je n'ai qu'à faire ça (Mère retourne ses mains légèrement vers le dedans), une seconde de concentration — Il est là ! N'est-ce pas, Il est là, Il est partout. Il est loin seulement si nous Le pensons loin.

Naturellement, quand nous commençons à penser à toutes les zones, tous les plans de conscience universels, et que c'est tout au bout, tout au bout, tout au bout, là; alors ça devient très loin, très loin, très loin! (Mère rit) Mais quand nous pensons qu'il est partout, que c'est Lui qui est tout, et que c'est seulement notre perception qui nous empêche de Le voir et de Le sentir, mais que nous n'avons qu'à faire comme ça (Mère retourne ses mains vers le dedans); c'est un mouvement comme ça et comme ça (Mère retourne alternativement ses mains vers le dedans et vers le dehors), ça arrive à être très concret : on fait comme ça (geste vers le dehors), tout devient artificiel, dur, sec, faux, mensonger, artificiel ; on fait comme ça (vers le dedans), tout devient vaste, tranquille, lumineux, paisible, immense, joyeux. Et c'est seulement ça, ça (Mère retourne alternativement ses mains au-dedans et au-dehors). Comment? Où? Ça ne peut pas se décrire, mais c'est seulement, seulement un mouvement de conscience, pas autre chose. Un mouvement de conscience. Et la différence entre la conscience vraie et la conscience fausse devient de plus en plus... précise et en même temps mince — il n'y a pas de "grandes" choses à faire pour en sortir, de ça. Avant, on a l'impression que l'on vit dans quelque chose et qu'il faut une grande intériorisation, concentration, absorption, pour sortir de ça; mais maintenant, l'impression, c'est quelque chose qu'on accepte (Mère place sa main en écran devant son visage), qui est comme une petite pelure mince, très dure — très dure, mais malléable, mais très, très sèche, très mince, très mince, quelque chose comme si l'on se mettait un masque; et puis on fait comme ça (geste), ça disparaît.

On prévoit le moment où il ne sera pas nécessaire de prendre conscience du masque, que ce sera tellement mince, que l'on peut voir, sentir, agir au travers, sans avoir besoin de remettre le masque. Ça, c'est ce qui commence à se faire.

Mais cette Présence en toutes choses... C'est une Vibration — c'est une Vibration mais qui contient tout. Une Vibration qui contient une sorte de puissance infinie, de joie infinie et de paix infinie, et d'immensité, d'immensité, d'immensité, il n'y a pas de limites... mais c'est seulement une Vibration, ça ne... Oh ! Seigneur ! ça ne se pense pas, alors ça ne peut pas se dire. Si l'on pense, dès qu'on pense toute la bouillie recommence. C'est pour cela qu'on ne peut pas parler.

Non, Il est très loin parce que tu Le penses très loin. Même, tu sais, si tu Le penses là, comme ça (geste contre le visage) te touchant... si tu sentais. Ce n'est pas comme le contact d'une personne, ce n'est pas comme cela. C'est quelque chose qui n'est pas étranger, qui n'est pas extérieur, qui ne va pas du dehors au dedans — c'est pas ça! C'est... partout.

Et alors on sent partout, partout, partout, partout — dedans, dehors, partout, partout — Lui, rien que Lui. Lui, Sa Vibration.

Non, il faut arrêter ça (la tête), tant qu'on n'arrête pas ça, on ne peut pas voir la Chose Vraie — on cherche des comparaisons, on dit : "C'est comme ci, c'est comme ça", oh!

(silence)

Et que de fois, que de fois l'impression... Il n'y a pas de forme — il y a une forme et il n'y en a pas, et ça ne peut pas se dire. Et l'impression d'un regard, et il n'y a pas d'yeux — il n'y a pas de regard mais il y a un regard —, d'un regard et d'un sourire, et il n'y a pas de bouche, il n'y a pas de figure ! Et pourtant il y a un sourire et il y a un regard et (Mère rit) on ne peut pas s'empêcher de dire : "Oui, Seigneur, je suis stupide!" Mais Lui rit, on rit, on est content.

On ne peut pas! Ça ne peut pas s'expliquer. Ça ne peut pas se dire. On ne peut rien dire. Tout ce qu'on dit, c'est rien, rien.

12 octobre 1962

 


1 Dans la gradation continue des plans de conscience qui s'échelonnent de la Matière à l'Esprit, le physique subtil est le degré ou le plan le plus proche de la Matière. (En arrière)

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